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Qu’est-ce que le microbiote? Quels sont les signes d’un microbiote déséquilibré? Qu’est-ce qu’un probiotique? Andréanne Martin démystifie le microbiote, les probiotiques et tout ce qu’il y a à savoir pour maintenir une bonne santé digestive!
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Ce n’est plus un secret, la santé globale trouve racine dans le maintien d’un microbiote diversifié et riche en bonnes bactéries. La médecine d’aujourd’hui passe indéniablement par les changements simples que l’on peut apporter à nos habitudes de vie et qui façonnent le rôle des micro-organismes qui nous habitent.
Le microbiote intestinal représente l’ensemble des microbes qui logent dans notre tube digestif. Bactéries, virus, levures, tous s’installent graduellement dès la naissance, voire même un peu avant, alors que le fœtus est en pleine formation, et varient en fonction de plusieurs facteurs : l’alimentation de la maman, le type d’accouchement, la prise d’antibiotiques, l’environnement de l’enfant, l’aseptisation, la génétique, les premiers aliments intégrés, la présence ou non d’animaux de compagnie. Bref, qui s’installent et quand dans notre tube digestif dépend de nombreux facteurs, et plusieurs d’entre eux sont (bonne nouvelle!), modifiables!
La littérature actuelle permet de constater qu’une signature bactérienne riche en bonnes bactéries et diversifiée est associée à un état de santé optimal. Autrement dit, on veut une majorité de superhéros dans notre intestin et une diversité de superpouvoirs!
Un microbiote perturbé peut être attribuable à une hausse des bactéries pathogènes, une diminution des bonnes bactéries ou une moins grande diversité de type de bactéries. Un peu comme si on se retrouvait avec uniquement des ingénieurs dans notre entreprise pour occuper tous les postes.
Considérant les rôles reconnus du microbiote (défense de l’organisme, éducation du système immunitaire, digestion et absorption des nutriments), une perturbation s’accompagnera souvent de problèmes digestifs (ballonnement, constipation, diarrhée, sensibilités alimentaires) ou de symptômes révélant une inflammation chronique; on pense à l’arthrite, l’obésité, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, les maladies inflammatoires de l’intestin, les allergies.
On relie aussi de plus en plus les cancers, les maladies auto-immunes et la santé mentale à ce qui se passe dans l’intestin. Certaines études prometteuses mettent en lumière l’utilisation potentielle de probiotiques dans un contexte d’anxiété ou de dépression. Bien hâte de voir ce que les études cliniques nous démontreront de ce côté d’ici quelques années.
Vous comprenez rapidement qu’il s’agit d’une pierre angulaire quand on parle de santé globale.
Ainsi, on peut se questionner sur l’utilisation des probiotiques et leurs potentielles actions sur le microbiote intestinal.
Tout d’abord, qu’est-ce qu’un probiotique?
Un probiotique est composé de microorganismes vivants qui, lorsque présent en quantité adéquate, peut avoir des bénéfices sur la santé de l’hôte.
Cette définition nous vient de Santé Canada même et la dernière section est particulièrement importante : doivent contribuer de façon positive à la santé de la personne qui les consomme.
Comme nous avons tous un microbiote unique, nous devons trouver le juste probiotique pour soulager nos propres symptômes ou améliorer notre propre situation.
Comment ça fonctionne? Parfois, certaines situations (le stress, la prise de médicaments, la malnutrition, etc.) peuvent engendrer un déséquilibre dans le microbiote, et favoriser des troubles digestifs, des infections ou des symptômes d’origine inflammatoire.
Les probiotiques ne viennent pas coloniser ou modifier le microbiote actuel. Ils viennent aider nos bactéries à bien effectuer leur travail (digestion, immunité, production de métabolites, etc.) et aider à restaurer l’équilibre entre les superhéros et les méchants pour reprendre notre analogie précédente. Ils viennent assurer une paix intérieure en temps de guerre si je peux le dire ainsi!
Bactéries, levures, souches, CFUs…on démystifie tout ça!
Les probiotiques peuvent contenir une variété de micro-organismes qui peuvent être des bactéries ou des levures. Le plus souvent, ils contiennent des bactéries appartenant à des groupes appelés Lactobacillus et Bifidobacterium, ou des levures appartenant à un groupe appelé Saccharomyces. Différents organismes = différents effets, et certains ont de multiples usages.
La souche utilisée est responsable des bienfaits associés. Plus il y a de souches dans un probiotique, plus le spectre d’individus qui pourront en bénéficier augmente et le choix de la souche dépendra des symptômes que l’on veut soulager.
Chaque souche aura le nom du genre, suivi du nom de l’espèce, suivi du nom de la souche. Par exemple, le groupe est Bifidobacterium, l’espèce à souvent un nom très diffile à lire comme en ce moment, et la souche est RO175.
Vous verrez également la quantité de bactéries ou levures présentes en UFC (Unités Formant Colonie). L’important est d’avoir la juste dose pour le symptôme que l’on souhaite améliorer et d’en avoir minimalement un milliard. Si c’est votre premier essai avec probiotiques, allez-y graduellement…1 milliard, ensuite 12 milliards et 20 milliards seront mieux tolérés qu’un 50 milliards qui serait plus adéquat dans un contexte d’antibiothérapie par exemple.
C’est notamment la raison pour laquelle il y a des formats d’essai, pour valider si les souches et les quantités vous conviennent. Basé sur le fait que nous avons tous un microbiote unique, Laboratoire Suisse offre de nombreuses formulations. Visitez la section probiotique sur labuisse.com ou rendez-vous en pharmacie pour les découvrir.
Les chercheurs du monde entier s’entendent pour dire que le microbiote sera bientôt la cible thérapeutique de certaines maladies. En attendant cela, il nous est possible de lui donner bon nombre d’outils nécessaires à son fonctionnement.
À commencer par une alimentation riche en fibres, couleurs et prébiotiques : des fruits et légumes en quantité, des noix et graines, des grains entiers. L’ajout de suppléments de probiotiques selon les besoins et la condition, être actif tous les jours, avoir une hygiène de sommeil adéquate, bien mastiquer les aliments, rire et prendre le temps de respirer.
Et n’oubliez pas de mettre le nez dehors!
A votre santé!
Cet capsule a été préparée par:
Andréanne Martin, Spécialiste de la santé et nutrition et fondatrice de la Clinique AM – Vos intestins: notre savoir-faire.
Références :
Rinninella et al. (2023) The role of diet in shaping human gut microbiota. Best Pract Res Clin Gastroenterol Feb-Mar;62-63:101828.
Kumar et al. (2016) Human gut microbiota and healthy aging: Recent developments and future prospective. Nutr Healthy Aging 27;4, 3-16.
Lloyd-Price et al. (2016) The healthy human microbiome. Genome Med Apr 27;8(1):51.
Distrutti et al. (2016) Gut microbiota role in irritable bowel syndrome: New therapeutic strategies. World J Gastroenterol Feb 21;22(7):2219-41.
Gomaa (2020) Human gut microbiota/microbiome in health and diseases: a review. Antonie Van Leeuwenhoek. Dec;113(12):2019-2040
Goralczyk-Binkowska et al. (2022) The Microbiota-Gut-Brain Axis in Psychiatric Disorders. Int J Mol Sci Sep 24;23(19):11245.
Valdes et al. (2018) Role of the gut microbiota in nutrition and health. BMJ Jun 13;361:k2179.
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/etiquetage-aliments/allegations-sante/questions-reponses-probiotiques.html#a1
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